Historique : Le Moulin de Ten Brielen
est réduit en cendres
15 Mai 1997

Tout en bois, aucune chance de ...

Seul, immobile dans l’obscurité, André De Campenaere, meunier et conservateur du moulin, n’en croit pas ses yeux : "Quand on m’a téléphoné pour me prévenir, je n’y ai pas cru. Je me disais que c’était peut-être la petite buvette. Mais pas le moulin ! Je me suis déjà pincé à plusieurs reprises pour vérifier si je ne rêvais pas ! mais non, hélas..."
Dès le lendemain, les commentaires étaient surtout dépités ou rageurs : "Quelle catastrophe ! C’est notre
symbole qui part ainsi en fumée. Notre fierté aussi. Qui a fait cela ? Tout ce bois qui craquait, que c’était
triste à entendre... C’est notre histoire qui s’en va... Les anciens meuniers disaient qu’un moulin qui se renverse, on le redresse. Mais un moulin qui a brûlé, c’est fini !



A terre, les ailes, tels de gigantesques bras en croix, semblaient saigner abondamment.
Les voiles, toutes neuves, d’un rouge éclatant s’étendaient sur l’herbe calcinée ...
Il ne reste plus rien de ce joli moulin qui laissera sur le site ... un grand vide.
Avec ce monument classé, dix ans de travaux, de sacrifices, d’abnégation et de festivités disparaissent à jamais. Mais, comme l’a souhaité le comité, et tel la Fenice de Venise, le moulin renaîtra de ses cendres. Grâce aux assurances et aux différents soutiens, les fonds nécessaires à sa reconstruction mettront sur cette plaie béante un baume réparateur. Les festivités qui devaient commémorer le centenaire de la naissance du dernier meunier et les dix activités seront remplacées par des cérémonies de soutien qui se dérouleront au cour même du village de Ten Brielen, avec le secret espoir d’inaugurer bientôt le site du moulin restauré.

Bien triste lueur dans la nuit